Vous l’avez sans doute remarqué, après un été particulièrement sec, cet hiver a été très pluvieux dans la région ! Mais même malgré cette importante pluviométrie, on peut malheureusement s’attendre à une baisse du niveau des cours d’eau et une baisse du niveau dans les nappes souterraines dès l’été prochain.
En cause ; des sols rendus peu perméables par la chaleur notamment et une eau de pluie qui, lorsqu’elle tombe, ruisselle vers les cours d’eau au lieu de s’infiltrer vers la nappe phréatique. Notre approvisionnement en eau est donc de plus en plus menacé.
D’ici à 2100, on peut s’attendre à 11 à 35% de précipitations hivernales en plus.
Notre territoire étant en dessous du niveau de la mer, nous serons parmi les premiers touchés par cette montée des eaux. Il est donc primordial de trouver des solutions pour lutter contre l’imperméabilisation des sols et aider l’infiltration vers les nappes phréatiques.
Une carte interactive basée sur une étude de 2019 permet de visualiser les différents scénarios de submersion marine : bit.ly/3JPyzGq
Attention, celle-ci ne prend pas en compte les ouvrages naturels ou les installations humaines créés pour lutter contre la submersion marine.
Notre agglomération Grand Calais Terres & Mers dispose de toutes les compétences permettant une gestion optimale du cycle de l’eau dans différents domaines. Notre rôle est de préserver cette ressource pour les générations futures mais aussi mieux lutter contre ses impacts parfois négatifs comme les inondations ou la submersion marine.
Mercredi 22 mars sera la journée mondiale de l’eau qui a été créée en 1992 par l’Organisation des Nations Unies.
A cette occasion et tout au long de la semaine, nous allons vous présenter chacune de ces compétences, à commencer par la compétence assainissement.
Assainissement – collecte et traitement des eaux usées
Schéma sur la collecte et le traitement des eaux usées
Pour plus d’informations : https://www.grandcalais.fr/assainissement/collecter-et-traiter-les-eaux-usees/
Focus sur le système de wateringues de notre territoire
Situé entre les collines de l’Artois et les plaines des Flandres, notre territoire composé de wateringues est un territoire de polder. Ce système hydraulique de wateringues s’étend sur 900km² et permet de maintenir hors d’eau un territoire situé plus bas que le niveau de la mer. Le principe est simple : faire écouler l’eau à marée basse à travers les watergangs et canaux, puis empêcher la mer de recouvrir les terres à marée haute grâce aux écluses notamment.
La collecte des eaux usées et le rejet des eaux traitées sont donc impactés par la marée et la pluviométrie :
- Les pluies sont maintenant concentrées sur une période plus courte. En cas de fortes pluies, des dispositifs permettent soit de réguler le débit d’eaux usées arrivant aux stations en rejetant une partie de ces eaux en milieu naturel ou dans des bassins de rétention, soit stocker les eaux usées dans des bassin de stockage-restitution le temps que les pluies cessent avant de les traiter.
- Le rejet des eaux traitées peut également être complexe : en cas de fortes pluies et/ou de marée hautes, les watergangs et canaux sont remplis et les écluses fermées. Les eaux traitées ne peuvent donc pas être rejetées vers la mer à moins de causer le débordement des canaux et watergangs.
D’autres problématiques…
- Les législations se durcissent, notamment pour le Calaisis car l’écosystème y est fragile (beaucoup d’activités et d’urbanisation). Nous avons donc plus de restrictions, notamment au niveau du traitement des eaux usées dans les stations. Cela contribue néanmoins à une meilleure qualité des eaux propres rejetées en milieu naturel, et donc à une meilleure qualité des eaux de baignades.
- Nous devons nous adapter face aux enjeux climatiques grandissants en trouvant des dispositifs permettant par exemple de réutiliser les eaux propres en sortie de station d’épuration.
- Le comportement des usagers mal informés qui jettent lingettes, graisses alimentaires etc dans les toilettes a pour conséquence le blocage fréquent des pompes. Le risque est de provoquer une stagnation des eaux usées chez les usagers et cela représente donc plus d’entretien pour nos agents de l’assainissement.
- Le coût de l’entretien, de la remise à niveau ou de la mise en place des équipements et infrastructures n’est pas à négliger.
